Julien Ménélec créé dans un état d’esprit d’impulsivité. Il met un point d’honneur sur un travail qui se doit spontané, vif et organique. Se considérant avant tout comme un dessinateur, le tracé vif du crayon à papier, de la mine, du fusain ou de la plume doit rester visible, même de manière infime. Sur l’esquisse se pose la matière, le lien qui les unis est le geste. Tantôt brut, tantôt doux, parfois léché, parfois grossier. Le mouvement répond à la mentalité de l’instant présent. Le rendu est lisse ou épais, instable ou compact, abrupte ou policé. Le rapport à l’être humain et son environnement est un sujet déterminant pour Julien Ménélec. Silhouettes humaines et éléments de la vie quotidienne sont plantés dans des espaces intemporels et irrationnels là-où la perspective est déstructurée et parfois inexistante. La narration se créée autour d’éléments qui se répondent les uns aux autres. Ils se répètent, se multiplient et se dupliquent au gré des productions peintes, dessinées ou gravées. À l’image d’un rêve récurrent, les formes, sujets et symboles réapparaissent distinctement pour ne former qu’une boucle. L’inconscience est en roue libre, une courbe devient un visage, un fruit ou une jante de vélo. Les éléments semblent se figer, léviter dans un milieu dispensé de marqueur temps.